dimanche 11 avril 2010

Saint Christophe sur Guiers (38) et Saint Christophe la Grotte (73)

Il y a une région entre Grenoble et Chambéry où tout est en double : les villages, les églises, les mairies... C'est sur l'ancienne frontière entre la Savoie et la France, tout le long d'une magnifique rivière qu'on appelle le Guiers Vif. Frontière c'est synonyme de contrebande et, sur ce sujet, les légendes locales n'ont rien à envier aux légendes pyrénéennes, Mandrin est passé par là ! Nombreux sont ceux qui ont du traverser ses eaux glacées en priant les deux saint Christophe ! Le Guiers Vif descend de Chartreuse par les Gorges de l'Echaillon et à la sortie passe sous le "Pont Romain", enfin "très vieux", qu'on appelle aussi Pont Saint Martin
Sur la rive gauche, c'est à dire en Dauphiné,  Dauphiné qui a été vendu à la France en 1343, en Isère aujourd'hui, il y a le village de Saint Christophe sur Guiers. Dans l'église une statue de bois qui est sortie tous les ans pour la fête patronale. En juillet 2010, il y aura encore 3 jours de festivités :  bal champêtre, soirée dansante, fête foraine , bénédiction des voitures ( le 25) et une veillée avec un chanteur très catholique... quand même ! Dans ce village même les beignets sont "christolins". Pour connaître la légende recueillie dans ce village par Charles Joisten en 1960 sur le fardeau qui s'alourdit cliquez ici.
Sur la rive droite, nous sommes en Savoie ( province rattachée à la France en 1860), mais aussi dans le département du même nom, commune de Saint Christophe la Grotte. C'est là qu'on peut visiter le site de la Voie Sarde qui permettait depuis le 17ième siècle de passer entre les premières falaises de Chartreuse et les grottes des Echelles. Pour voir tout ça en venant de Chambéry, ça vaut le coup de s'arrêter juste avant le tunnel construit par Napoléon....
L'église du "chef lieu" est fermée. Mais, devant, un tracteur âgé d'une bonne cinquantaine d'année attend peut-être d'être béni, en tout cas il roule encore, lui, pas comme le 4x4 capot ouvert de ce matin...
Et en levant les yeux, merveille : tout le long du toit de l'église, des nids d'hirondelles habités. C'est le printemps !